amours-ethyliques

[W]here is my mind[?]

Dimanche 27 novembre 2011 à 0:28

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« A., si tu pouvais, tu changerais quoi dans ton corps ? » Disons, qu'à priori rien. Non pas que je sois une gravure de mode, loin de là.  
Mais ceci dit, et même si ça n'a pas beaucoup de lien avec la question, parfois, j'ai envie d'être de nouveau petite. Parce que c'était facile quand on était petit. On avait des étoiles plein les yeux pour n'importe quoi. On avait un amoureux qui voulait juste nous tenir la main sans nous briser le cœur. On sautait dans les flaques et ça faisait « ploc ploc » dans nos chaussures. Pendant les vacances de Noël on pouvait rester calfeutrer chez soi, bien au chaud en regardant des dessins animés. Et en buvant du chocolat chaud. J'aimerais vraiment retrouver des yeux émerveillés pour des petites choses de la vie. Mais je suis bien trop cynique pour ça maintenant. Quand je vois une princesse je ne l'envie plus, je sais que son prince charmant ne vaut sans doute pas mieux que les autres et que son château doit cacher des vices. Mais j'ai envie de pouvoir être de nouveau comme ça. De porter des robes à fleurs et d'avoir deux grosses tresses.  
Mais j'ai l'impression d'avoir le cœur tout bousillé. On l'a jeté par terre et écraser. Non pas d'un petit coup sec pour que ça soit rapide et indolore. Non. On a bien pris le temps de marcher dessus. D'un pas lourd. Et insistant. Et je me rappelle avoir beaucoup pleuré. Enormément. Un torrent de larmes. À n'en plus finir. Bien sûr, l'hémorragie s'est résorbée. Je me suis agenouillée, et j'ai ramassé tous les petits bouts de cœur. Un à un. Et je l'ai reconstruit. Oui c'est vrai. C'est vrai que maintenant je n'ai plus mal. Et heureusement. Ou j'ai mal, mais différemment. J'ai mal parce que ça m'a bousillé. J'ai eu beau tout recoller, tout remettre en place, il doit manquer un bout, ou y en a un qui est à l'envers. Parce que ça marche plus. La machine est cassée. Il ne veut plus se faire approcher. Par personne. Il a trop peur de se retrouver à nouveau sur le trottoir glacé. Alors il bat de travers. Un coup sur deux. Et puis parfois, il essaye. Il veut se laisser approcher. Il veut qu'on lui tende la main et qu'on lui dise que tout ira bien. Qu'en fait, il suffisait de remettre ce petit bout-là, là, et non ici. Et bam, tout refonctionne. Tout peut repartir. Comme avant. Comme quand j'avais des robes à fleurs. Ou même pas si loin que ça finalement. Mais du temps où j'y croyais encore. Le temps où j'avais pas d'étoile sur le pied. Mais bien dans les yeux, même si je l'aime mon étoile. Alors oui, en fait je changerais bien quelque chose dans mon corps. Mon cœur. J'en veux un tout neuf, tout amnésique. Sans peurs. Et sans périls. Et puis résistant aussi. Mais je ne pense pas que la chirurgie esthétique peut m'apporter cela...

Samedi 26 novembre 2011 à 1:18

Quand j'ai senti sa peau contre mon souffle, j'ai préféré fermer les yeux encore et y croire plus fort. Dans l'étreinte de son corps je m'accorchais au cou d'un espoir fugitif. Dans la pénombre de la nuit j'essayais de retenir la dernière bride de lumières qu'envoyait le jour par les fenetres a demi fermées de la pièce d'en face. Il me serra contre son coeur plus fort. J'étouffais de bonheur. Et lui d'arrogance. Il était tout pour moi et je n'étais rien pour lui. Triste convergence de deux chemins qui jamais n'auraient du se croiser. Les faibles ont toujours des os à y laisser dans l'affaire. 
Quand encore tremblante au matin je me réveillai, j'étais allongée, seule, chez moi. Dans mon pijama de flanelle je jetais des regards perdus à tous les coins de ma petite chambre comme si une des têtes placardées au mur allait trouver à mes réponses des questions. Il y avait un petit billet. Je l'ai lu, je me suis douchée, puis je suis partie travailler, le tout comme si de rien n'était. Parce qu'il n'y était rien. 
Je m'étais dérobée de ses bras et enfuie en vitesse et en tremblant. Je venais de lui refermer la porte sous le nez et jamais plus je ne pourrais retrouver la clé de son appart que j'ai laissé tomber dans la cage d'ascenceur par hazard.
Bien sur je l'aimais.



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